dimanche 25 mars 2012

Pour en finir avec la neige sur le Plateau...

Voici notre réponse au travail journalistique bâclé de Karim Bennassieh de La Presse ainsi qu'à l'analyse fallacieuse des fonctionnaires de la ville centre en service commandé par Union Montréal sur le bras des contribuables montréalais.


Pour en finir avec la neige sur le Plateau – La Presse + Applebaum vs Ferrandez

La Presse, sous la plume de Karim Benessaieh, publiait un article sur le déneigement sur le Plateau en page A 7 de son édition de vendredi le 23 mars.  Karim se basait essentiellement sur un document d’analyse préparé par les fonctionnaires de la Ville de Montréal. Intéressant que la Presse ait si rapidement « obtenu un document rédigé par des fonctionnaires de la Ville ». Intéressant à plusieurs égards. Tout d’abord, justement, parce que cela s’est fait vite, très vite.

« La sortie Applebaum… et les fonctionnaires à la rescousse d’Union Montréal »

Résumons les faits.  Il y a deux semaines, Michael Applebaum tombe à bras raccourcis sur Luc Ferrandez à cause de la neige au sol pas ramassée sur le Plateau.  Il invite les citoyens « à se débarrasser du maire du Plateau ».

Suite à cette sortie, et malgré le fait que Ferrandez ait admis « des erreurs », les avis sont partagés, et la sortie d’Applebaum n’a pas l’effet dévastateur désiré.

Voilà que moins de 10 jours ouvrables plus tard : 1) Les fonctionnaires de la Ville complètent une analyse du « déneigement sur le Plateau cet hiver »; et, 2) La Presse « obtient le document ».

Essayez donc, vous pour voir, comme simple citoyen, d’obtenir aussi rapidement une copie de ce « document ».

Alors, on aura compris que les fonctionnaires ont préparé à toute vitesse ce « document », très probablement à la demande d’ Applebaum, pour que les médias plantent Ferrandez, ses politiques et Projet Montréal, qui souffle un peu trop fort dans le cou d’Union Montréal. Et la Presse n’est que trop heureuse de contribuer…

Moi, je vous dis cela comme ça, parce que, bien évidemment, je n’ai pas, et je n’aurai jamais accès au document en question… à moins de faire une demande d’accès et, encore, j’obtiendrais le « document » vers la première neige de l’hiver prochain…

Mais bien que nous ne saurons pas ce qui a motivé la préparation du fameux document en question, maintenant que notre ami Karim nous en a complaisamment résumé le contenu, nous pouvons quand même en faire une courte analyse, et même poser… quelques questions que notre ami le journaliste n’a pas cru bon de poser.

« Le déneigement en chiffres »

Les chiffres sont effarants, mais pas pour les raisons données par Karim. 

On apprend que sur un budget de 59 millions, le Plateau a budgété 10,9 millions pour le déneigement en 2011, soit 8.8 millions par les cols bleus et 2,1 millions à contrat. Cela correspond à environ 18,5% du budget total.  Si on considère qu’il y a 19 arrondissements, est-il raisonnable d’estimer qu’il pourrait en coûter plus de 200 millions par année et près de 20% des budgets des arrondissements pour tasser et ramasser la neige à Montréal? Si c’est le cas, et je répète que je n’ai pas les « vrais » chiffres, pas plus que vous, c’est un véritable scandale…


« Privés… de travail »

C’est le sous-titre racoleur de Karim pour aborder le fait que les entrepreneurs privés n’ont effectué que le quart du travail et ont été payés pour les trois quarts.

Tout d’abord, Karim aurait pu demander aux fonctionnaires de l’arrondissement (pas ceux de la Ville) les clauses de risque aux contrats de déneigement.  La plupart du temps, le risque est partagé, par exemple comme suit : on a quatre chargements prévus au contrat, pour 1,5 million; si c’est plus, on payera plus; si ce sont trois chargements, c’est aussi 1,17 million (les trois quarts); mais si ce sont deux chargements ou un seul, ou même aucun (!) on doit quand même payer plus que le travail qui a été effectué; il semblerait ici que ce soit les trois quarts (75%).

Nota : Karim est très confus lorsqu’il parle de ce contrat : ll dit tout d’abord que le Plateau « leur a versé 1,5 million au lieu des 2,1 prévus au budget, une économie de 540,000$ », mais il n’a recouru à leurs services que pour un seul chargement. Et plus loin « Résultat : on leur a versé les trois quarts de cette enveloppe, 1,17 million, pour une tâche qu’ils n’ont pas exécutée »

Difficile à comprendre : est-ce que l’arrondissement a payé les trois quarts de 2,1 millions, ou de 1,5 million?

Je crois qu’il faut peut-être comprendre ce qui suit :

-       L’arrondissement a budgété 2.1 millions pour ses contrats de déneigement

-       Les contrats sont signés au niveau de 1,5 million pour l’hiver 2011-2012

-       Un seul ramassage est effectué, mais les clauses de risque aux contrats prévoient un plancher minimal de paiement, soit 1,17 million

-       Comparée au budget de 2,1 millions, la dépense réelle de 1,17 million résulte en une économie de 930,000$, et non de 540,000$

En fait, si les termes du contrat sont pour un montant maximum de 1,5 million, le paiement minimal des trois quarts, soit 1,17 million le confirmerait. D’autre part, s’il avait fallu déneiger en sus du montant prévu au contrat, on aurait dû faut payer plus, et c’est peut-être pourquoi l’arrondissement avait prévu 2,1 millions au budget.  Prudence et prévoyance…

Bon, je sais bien que ça semble un peu compliqué, mais ce que ce contrat démontre, et il y en a bien d’autres en place dans plusieurs arrondissements, c’est que s’il n’y a pas de neige, la clause de risque fait en sorte que le contribuable paye pour des services qui ne sont pas rendus. Songez à l’hiver prochain : si on ne ramasse pas de neige… parce qu’il ne neige pas, cela va nous coûter 1,17 million, mais ça ne sera plus de la faute à Ferrandez…


« Le budget de fonctionnement des cols bleus »

Là, ça devient vraiment, mais là vraiment intéressant…

Notre ami Karim nous apprend que « le budget de fonctionnement des cols bleus pour la neige est de 8.8 millions ».  Il ne dit pas ce que comprend cet énorme montant d’argent, mais plus loin, il nous dit qu’il y a « des coûts fixes de main-d’œuvre et de machinerie ».  Wow! Là, c’est fort comme analyse… Bon, tenez-vous bien, on part!

Tout d’abord, on ne dit pas quel est le montant des « coûts fixes de machinerie ». Bon. En estimant qu’ils constituent environ 10% du total, il nous reste environ 8 millions de coûts de main d’œuvre des cols bleus, essentiellement leurs salaires.

Lorsque l’on jette un coup d’œil au budget de l’arrondissement, on voit immédiatement un poste budgétaire important, la masse salariale des cols bleus.  Elle s’élève à environ 14 millions au budget de 2011.  Normal, vous me direz, c’est là un des services directs les plus importants.  Vous avez raison… En hiver, un grand nombre de cols bleus sont affectés au déneigement des rues et trottoirs, avec toutes les opérations que cela implique.  Selon Karim et le « document » de la Ville, c’est un peu plus de la moitié des effectifs (8 millions sur 14, en termes de masse salariale). Si l’hiver est rigoureux, avec beaucoup de neige, de gels-dégels, de ramassage, eh bien, les cols bleus sont sollicités souvent au-delà de leurs capacités, et le temps supplémentaire augmentera ce montant de 8 millions. Si par contre, l’hiver est doux, certains sont « réaffectés à d’autres tâches », et le temps supplémentaire sera moindre, mais il se peut que dans l’ensemble, les cols bleus soient sous-utilisés.  En fait, s’il ne neigeait pas du tout, ils seraient vraiment sous-utilisés, mais ils seraient payés quand même.  En plus clair : été comme hiver, les cols bleus coûtent 14 millions, dont 8 millions affectés au déneigement en hiver. Point.  

On a ici un peu le même effet qu’avec les contrats : même s’il ne neigeait pas du tout, les économies seraient difficiles à réaliser, parce qu’on paierait tout le monde quand même. Et on devrait reconnaître qu’avec si peu de flexibilité, il est surprenant qu’on réussisse à économiser.

Encore une fois, je n’ai rien en mains pour analyser les économies de réaffectation des cols bleus à d’autres tâches et à la réduction du temps supplémentaire pour le travail effectué cet hiver.  Le « document de la Ville » semble conclure qu’on a économisé 690,000$, mais on est silencieux sur la possible réduction du recours au temps supplémentaire.  Il faudrait pour ce faire comparer les coûts des années antérieures, où l’on chargeait la neige la fin de semaine, avec des coûts en temps supplémentaire (temps et demi et temps double) avec les dépenses des deux dernières années. Et il faudra attendre, comme le dit l’arrondissement, d’avoir les chiffres du recours au temps supplémentaire de cet hiver.

Alors? Vous me direz, c’est quoi l’affaire? 

L’affaire, c’est quoi que vous fassiez, la marge d’économie sera toujours mince, parce qu’il n’y a pas de flexibilité, ni dans le déploiement des cols bleus, ni dans les contrats, où les clauses de risque favorisent très largement les entrepreneurs.

Toutefois, on peut résumer ainsi :

-       L’arrondissement aurait épargné 930,000$ avec les contrats de déneigement (dépense de 1,17 million avec un montant budgété à 2,1 millions (Karim parle d’une économie de 540,000$, mais il n’inclut pas ce montant dans le « total » des économies)

-       Selon « le document de la Ville », l’arrondissement aurait économisé 690,000$ sur le « budget de fonctionnement des cols bleus pour la neige » (C’est la seule économie reconnue par Karim au titre des « économies réelles totales »)

-       Si elles ne sont pas déjà comprises dans ces économies de 690,000$, il faudra ajouter les économies réalisées en temps supplémentaire des cols bleus. Si on se base sur les économies des deux derniers hivers, et considérant qu’il a moins neigé cette année, l’économie par rapport au montant budgété pourrait être autour de 500,000$, et c’est conservateur. (Le « document de la Ville » est muet sur la question, et Karim n’en parle pas).

-       Au total, on aurait donc une économie d’ensemble d’environ 2,1 millions.

Et cette économie de 2,1 millions serait consistante avec la dernière année:

-       À l’hiver 2010-2011, l’arrondissement a effectué 2 chargements complets sur son territoire. Le budget de déneigement était de 7,3 millions, et les dépenses se sont élevées à un peu moins de 5 millions, pour une économie de 2,3 millions

-       Deux ans plus tôt, à l’hiver 2008-2009, c’est 10 chargements qui avaient été effectués, encourant une dépense astronomique de 11,9 millions et un déficit de 4,7 millions.

Et là-dessus, Karim de la Presse est silencieux…

Conclusion?  Les mieux placés pour nous donner une juste analyse, ce sont les fonctionnaires et les élus du Plateau Mont-Royal. Ils n’ont pas été entendus, et je crois bien qu’ils vous diraient qu’ils ne sont pas en mesure de fournir une analyse complète, parce que l’exercice financier n’est pas terminé. Du côté de la Ville Centre, il serait intéressant de savoir si « le document » que la Presse a obtenu comprend une analyse des dépenses des autres arrondissements.  Si ce n’est pas le cas, il s’agit clairement d’une opération « commandée » par Applebaum et Union Montréal, et les conclusions doivent être considérées comme très douteuses… et celles de Karim, encore plus douteuses… Parce que l’analyse est incomplète, fautive et carrément partiale…

Ainsi, j’opterais plutôt pour l’hypothèse d’environ 2,1 millions d’économies, ou près de 3,6% du budget… qu’on pourra utiliser pour le verdissement, la propreté, la réparation des rues… et pas pour une matière qui fond et disparaît au printemps, et en fumée avec notre argent de contribuables que nous sommes…

Denis Méthé
Plateau Milieu de Vie
25 mars 2012


lundi 12 mars 2012

L'activité commerciale du Plateau

PMV débute aujourd'hui une série sur l'activité commerciale dans le Plateau. Nous voulons permettre à tous, clients, résidents et commerçants de se comprendre et de travailler ensemble pour la qualité de vie et les bonnes affaires. Contrairement, à certains commerçants et leur regroupement nous optons pour une approche constructive. Espérons que ça marchera! Voici le premier texte qui expose quelques bonnes pratiques qui ne font pas la UNE de La Presse, du JdM ou du TJ.
Bonne lecture. On a hâte de lire vos commentaires et nous vous invitons à nous faire part des inconvénients causés par certaines pratiques commerciales dans votre secteur. Nous nous engageons à en informer les commerçants concernés. Même chose évidement pour les bons coups!

Voici l’histoire vraie de deux authentiques marchands de proximité, dont les commerces respectifs situés sur l’avenue du Mont-Royal sont des pôles importants d’alimentation desservant un grand quartier densément peuplé et bien enchâssé en plein cœur de la ville. Ce qu’il y a de remarquable avec ces deux marchands, c’est qu’ils font des affaires d’or en veillant à minimiser les nuisances auprès de leurs voisins.

C’est l’histoire de l’Intermarché Boyer (1000 avenue du Mont-Royal Est) et de la Maison du rôti (1969 avenue du Mont-Royal Est). Par leur grand achalandage, ces deux commerces nécessitent un ravitaillement continu. C’est ainsi que leurs opérations occasionnent énormément d’activités de livraison et de collecte de matières résiduelles, ce qui, dans une situation de laisser-aller, engendrerait une quantité importante de désagréments sonores aux résidents qui habitent à proximité.

Mais voilà justement le sujet de ce billet : les propriétaires-opérateurs de ces deux commerces exercent une influence constante sur leurs fournisseurs et employés pour en arriver à cohabiter paisiblement avec le voisinage et lui épargner le pire. Ce qui fait que malgré leur grande fréquentation et le fait qu’ils soient le point d’origine et de destination d’un nombre important de camions de divers types, ces commerces sont des modèles à suivre pour tous ceux qui n’auraient toujours pas réfléchi à mieux s’intégrer à leur milieu physique dans un souci du respect de la qualité de vie de tous.

L’Intermarché Boyer est une des épiceries phares du Plateau-Mont-Royal, un incontournable qui dessert autant de clients qu’un centre d’alimentation de bien plus grande superficie bénéficiant d’aires dédiées de chargement et de déchargement. Pour qu’ils finissent par se retrouver en si grande variété à leur place respective sur les tablettes de ce temple des besoins de tous les jours, les vivres de tout un quartier doivent être assujettis à une importante logistique d’arrivage et de tri. Alors qu’on peut se rendre à l’Intermarché pour trouver de tout pour toutes les occasions, de la patate à l’huile de truffe, du macaroni en boîte au magret de canard, du Whippet à une bière locale exclusive (la Métropole), le bâtiment n’est équipé d’aucun quai de chargement ! Les livraisons se font pour la plupart dans la ruelle et les marchandises doivent transiter par une porte ordinaire.

Certes, l’Intermarché Boyer fait partie du groupe Provigo-Loblaw qui s’est doté d’une charte de bon voisinage, mais dans ce cas-ci la barre est plus haute que ce qu’on a pu concevoir comme accommodement au bureau-chef! L’exigeant et perfectionniste propriétaire, Franck Hénot,  a dû redoubler d’effort et d’ingéniosité  pour véritablement s’intégrer en douceur à son cadre bâti très serré, en dépit du restockage perpétuel et de l’inévitable enlèvement quotidien des matières résiduelles. Il doit surtout faire preuve de détermination, car malgré les nombreuses consignes envoyées aux fournisseurs, les livreurs ont continuellement besoin de rappels pour que celles-ci soient bien respectées.

Les livraisons se font à partir de 7 h 00 le matin, ce que plusieurs jugent trop tôt, mais les épiciers affirment en général que l’heure qui précède l’ouverture est essentielle à la réception des aliments à haut roulement comme la boulangerie et les produits laitiers. Alors qu’on s’imagine si à cette heure le personnel de livraison, bien éveillé, se met à saluer les collègues et raconter des histoires, faire jouer la radio ou tourner le moteur pour rien, ou encore ne se donne pas la peine d’éviter les bruyantes manœuvres de marche-arrière et les klaxons de recul qui les accompagnent. Pour éviter cela, il faut insister et rappliquer chaque fois qu’un nouveau arrive sur la scène ou que la consigne est jugée superflue.

Alors que la popularité de son Intermarché oblige M. Hénot à recevoir des livraisons même le dimanche, celles-ci se font exclusivement entre 10 et 16 h, horaire qui a dû être négocié avec les fournisseurs. De même, l’entente avec les éboueurs privés restreint leur visite dominicale entre 11 et 13 h. Comme il ne peut éviter que la livraison de Loblaw n’arrive cinq fois la semaine entre 22 et 24 h, il a établi une routine de chargement par l’entrée d’en avant, sur Mont-Royal, en se servant de l’espace de manœuvre que lui fournit la station service Esso à côté. En  évitant la ruelle il épargne ses voisins.

Et ses voisins, Franck les connaît bien. Quand il les aperçoit dans son magasin, il va à leur rencontre et à l’occasion, leur offre une gâterie. Il sait bien que les bonnes relations de voisinage sont essentielles aux affaires.

Même chose pour Michel Legrand, propriétaire de La Maison du rôti, un véritable palace de la viande, une magnifique épicerie à l’européenne qui offre au chaland une infinité de suggestions quant à « quoi faire pour souper ». Le paradis aussi du condiment et de toutes sortes de gâteries. On y torréfie même le café!

Il n’y pas si longtemps, des voisins se sont manifestés pour faire savoir à M. Legrand qu’ils vivaient avec difficulté dans le sillon de sa grande entreprise, qui par sa qualité et son offre est aussi un véritable commerce de destination, célèbre à travers la grande région de Montréal. M. Legrand y a vu. Pas de vidanges le dimanche, en fait aucune opération à l’arrière les fins de semaine. Il a établi un parcours pour les camions de livraison, ceux des fournisseurs et les siens (La Maison du rôti dessert 300 hôtels et restaurants), dans le but d’éviter les reculs accompagnés de ces terribles alarmes qui exaspèrent et finissent par rendre fou.

M. Legrand admet qu’il reste d’importants aspects nuisibles à traiter. Un véhicule vient pomper la graisse résiduelle dès 7 h. Ses camions doivent obligatoirement être lavés à pression deux fois la semaine, ce qui est très bruyant.
La situation ne pourra sans doute jamais être gérée à la satisfaction de tous. Mais M. Legrand, tout comme M. Hénot, est conscient et surtout sensible à l’impact que ses opérations ont sur le milieu de vie. Ces deux là,  par leur sensibilité et leur grande maîtrise de leur profession, démontrent ce qu’il est possible de changer quand on prend la peine de faire un effort supplémentaire. Car pour eux, heureusement pour leur coin du Plateau, la qualité ne se limite pas à ce que le client emporte dans son sac.




L'arrière de la Maison du rôti