samedi 6 août 2011

ÉMCM : Des résidents victimes de règlements sciemment ignorés ?

Vous le savez, Plateau Milieu de Vie appuie les résidents limitrophes de l'École des Métiers de la Construction dans leur lutte contre leur encombrant et méprisant voisin. Les difficultés de cohabitation et de dialogue avec l'institution ne datent pas d'hier - vous pouvez aller lire les autres billets publiés sur le sujet en choisissant "ÉMCM" dans nos catégories.

Voici pourtant que tout va un pas plus loin, comme en témoigne Richard Boutin notre porte-parole pour ce dossier.

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L'ÉMCM (École des métiers de la construction de Montréal) aurait-elle des droits qui la placent au dessus du contribuable et lui permettent de se soustraire à la réglementation ? Que comprendront les étudiants, futurs entrepreneurs et ouvriers de la construction de toutes ces manœuvres quant à la l'application inégale de la réglementation municipale ?

En août 2010, nous avons déposé une plainte concernant les multiples équipements de ventilation et de climatisation industrielle qui poussent comme des champignons sur le toit (unité de ventilation monstrueuse) et la façade (thermopompe) de l'École, sans oublier la substantielle et bruyante tuyauterie du gaz. Pour mémoire, la réglementation interdit d'installer une thermopompe à l'avant. La plainte au 311 porte le numéro 10-190330, celle au service de l'assainissement de l'air (concernant le système d'évacuation de l'air des chambres à peinture de l'EMCM, qui laisse passer les odeurs) le numéro 2010 0915.

Personne de l'arrondissement n'a retourné l'appel. À vrai dire, personne n'a jamais donné de nouvelles concernant ces deux plaintes. Aucun suivi aux contribuables. Fait à noter, en ce qui concerne le problème d'odeurs de peinture très intenses, le personnel et les étudiants eux-mêmes ont déposé une plainte à la CSST concernant les émanations. Nous les voisins de l'école, c'est pas la même chose, c'est moins grave...

Un an après, toujours sans nouvelles, un appel de suivi au 311 nous apprend que la plainte a été traitée et que "tout est conforme" !

Est-ce un rêve ? Ou plutôt un cauchemar ? Bruit de ventilation, tuyauterie bien en vue à l'avant du bâtiment, appareil de ventilation bruyante sur toute la longueur du bâtiment et que l'on voit très bien de la rue.... C'est impossible que le tout soit conforme. Que fait-on donc de la réglementation ? Devons-nous comprendre qu'elle ne tient plus la route quand il est question de l'École des métiers de la construction ?

Avec de telles pratiques, le message envoyé est le suivant : ne pas prendre de permis, procéder, puis revendiquer que tout était déjà en place. La réglementation ne tient plus parce que les fonctionnaires diront ne pas avoir  pris les ouvriers sur le fait. Les riverains devront vivre des années avec ces irritants et par la suite, les fautifs revendiqueront leurs droits acquis.

Pourtant les règles sont claires. Mais on dirait qu'on réussi toujours à en tirer une interprétation tordue pour ne pas avoir à agir. Laxisme ? Incompréhension ? Interprétation erronnée des lois et règlements ? Ou manque de volonté des fonctionnaires à sévir contre les fautifs ?

Sommes-nous devant une application à deux vitesses de la réglementation ? Qui va agir ? Qui est imputable ? Autant de questions qui jusqu'à maintenant sont restées sans réponse. Nous, les résidants, devrons entendre tout ce bruit nuit et jour !

Je pense de plus en plus que nous faisons face à une situation relevant de l'Ombudsman de la ville de Montréal. Les fonctionnaires n'aiment pas quand le politique intervient ?  Les fonctionnaires ne veulent pas rendre de comptes aux citoyens ?

Je pose la question : en pareilles circonstances, que veut dire la démocratie ?

Que vaut le citoyen face à ceux qui ''bulldozent'' nos valeurs, les règlements et notre milieu de vie ?

Richard Boutin
pour Plateau Milieu de Vie

PMV pose la question. Comment une plainte peut-elle avoir été traitée sans même que le plaignant en soit informé ?
PMV suit actuellement le cheminement de plusieurs plaintes déposées par des citoyens. C'est un autre dossier à suivre. Faites-nous part de vos commentaires.

2 commentaires:

marcsnyder a dit…

Comment une plainte peut-elle avoir été traitée sans même que le plaignant en soit informé ?

Facile: le plaignant n'est jamais informé de la résolution de la plainte.

Le système informatique auquel sont connectés les préposés du 311 est un système dont les initiales sont GDC/GDT (ça veut dire gestion des demandes de citoyens/gestion des demandes de travail). Le logiciel a été mis en place, bien avant l'arrivée du 311 d'ailleurs, comme un outil de gestion des tâches à envoyer aux différents employés.

Par exemple, vous appelez au 311 pour un dossier de nid de poule. Un numéro de dossier est attribué à la demande (c'est le GDC). La demande est acheminée à une préposée au Service des travaux publics (rendu là, c'est le GDT). Celle-ci la transmet au chef de division Voirie. Celui-ci la transmet au contremaître concerné. Celui-ci l'envoie à un col bleu. Celui-ci effectue la tâche qui lui est attribuée. Il en informe son contremaître à la fin de son quart de travail et celui-ci ferme le dossier GDC.

Il n'y a personne au 311 (qui relève, si je me souviens bien, de la directrice d'arrondissement) qui est informé de la clôture du dossier par le service des Travaux publics et, même si c'était le cas, personne n'a le mandat de communiquer avec le plaignant pour l'en aviser.

C'est quelque chose que je me suis battu (sans succès!) à faire changer. Ce que j'aurais voulu, c'est que le logiciel ait aussi une fonction de gestion de la relation avec les citoyens. Un GRC, plutôt qu'un GDC peut-être? ;-)

marcsnyder a dit…

Comment une plainte peut-elle avoir été traitée sans même que le plaignant en soit informé ?

Facile: le plaignant n'est jamais informé de la résolution de la plainte.

Le système informatique auquel sont connectés les préposés du 311 est un système dont les initiales sont GDC/GDT (ça veut dire gestion des demandes de citoyens/gestion des demandes de travail). Le logiciel a été mis en place, bien avant l'arrivée du 311 d'ailleurs, comme un outil de gestion des tâches à envoyer aux différents employés.

Par exemple, vous appelez au 311 pour un dossier de nid de poule. Un numéro de dossier est attribué à la demande (c'est le GDC). La demande est acheminée à une préposée au Service des travaux publics (rendu là, c'est le GDT). Celle-ci la transmet au chef de division Voirie. Celui-ci la transmet au contremaître concerné. Celui-ci l'envoie à un col bleu. Celui-ci effectue la tâche qui lui est attribuée. Il en informe son contremaître à la fin de son quart de travail et celui-ci ferme le dossier GDC.

Il n'y a personne au 311 (qui relève, si je me souviens bien, de la directrice d'arrondissement) qui est informé de la clôture du dossier par le service des Travaux publics et, même si c'était le cas, personne n'a le mandat de communiquer avec le plaignant pour l'en aviser.

C'est quelque chose que je me suis battu (sans succès!) à faire changer. Ce que j'aurais voulu, c'est que le logiciel ait aussi une fonction de gestion de la relation avec les citoyens. Un GRC, plutôt qu'un GDC peut-être? ;-)