samedi 29 octobre 2011

Compte-rendu du Conseil de ville du 24 octobre 2011 - Ajout sur les commerces de Laurier Ouest

Lundi dernier, 24 octobre se tenait le conseil de ville de Montréal, PMV y était et voici notre compte-rendu de la soirée.

D’entrée de jeu, soulignons que cette soirée s’est déroulée de manière parfaitement surréaliste. Il devait y avoir pas moins de 300 personnes dont de nombreux enfants qui fréquentent le bain Émard dans le Sud-Ouest, des participants d’Occupons Montréal, des citoyens de différents arrondissements et les éternels habitués. Chahut, tamtams, animation et cris de ralliement, une belle foule vivante comme on les aime ! Tellement bruyante que l’agente de sécurité chargée d’appeler les personnes inscrites à la période de questions du public, le faisait avec un porte-voix du haut des galeries surplombant le hall d’entrée de l’hôtel de ville. Complètement surréaliste! Dommage que les seuls journalistes présents aient été ceux de VOX. Parfois, nos médias manquent de belles occasions.


***

La grande mobilisation des citoyens du Sud-Ouest contre la fermeture du bain Émard ressemblait à celle des gens du Plateau il y a une dizaine de jours autour, cette fois, de l’éventuelle fermeture du bain Schubert. Mais dans leur cas, le maire Dorais est peut-être moins à l’écoute de ses citoyens et ne semble pas vouloir reculer. La cible est bonne, la Ville-centre, car toutes ces coupures dans les arrondissements sont provoquées par le gel de la dotation des arrondissements. Les interventions des gens du Sud-Ouest étaient fort pertinentes et articulées. En l’absence du maire Tremblay, les réponses de M. Applebaum, président du comité exécutif se sont répétées ad nauseam :
« Les élus des arrondissements ne sont pas de bons gestionnaires et ils ne savent pas compter. Je suis prêt à rencontrer le maire Dorais pour l’aider à trouver des solutions. »
À ce moment-là, le hall de l’hôtel de ville est devenu TRÈS bruyant !!!

Du Plateau Mont-Royal, deux interventions de Mile-End pour tous, Pierre Pagé et Christine Schirardin, Richard Boutin et Linda Vallée pour Plateau Milieu de Vie et le lendemain, Carl Favreau représentant des commerçants de l’avenue du Parc et de Laurier Ouest.


***

Vous avez sans doute pris connaissance de la lettre adressée au maire Tremblay par Mile-End pour tous. Claudine et Pierre sont revenus à la charge car ils avaient déjà mis la table au Conseil de septembre. Essentiellement, ils ont abordé les questions relatives à la taxe et à l’évaluation foncières. Ils ont rappelé que les propriétaires du Plateau ne sont pas nécessairement riches comme l’avait fait remarquer le maire Tremblay en septembre. Beaucoup ont des revenus fixes, d’autres des revenus fluctuants mais surtout, ils ont affirmé que nous voulons vivre à Montréal et que nous n’avons pas acheté nos maisons pour spéculer mais pour y vivre. Pierre Pagé a réclamé une commission d’étude sur la taxe foncière mais M. Applebaum a répondu que ce n’était pas nécessaire puisqu’il n’y avait pas d’autres façons de faire que le modèle actuel. Pierre lui a alors demandé pourquoi d’autres villes canadiennes dont Halifax et Vancouver avaient, elles, trouvé d’autres modèles plus équitables. À suivre…


***

De notre côté à PMV, nous avons eu la chance de poser deux questions.
La première posée par Richard Boutin abordait le gel du financement des arrondissements en demandant à M. Applebaum si la ville centre avait l’intention de s’imposer les mêmes coupures de 5% dans la masse salariale et les services que celles imposées de facto aux arrondissements. Richard a également mis en lumière les coûts reliés aux conventions collectives des policiers et pompiers car en considérant qu'à eux seuls, ces deux services constituent presque le quart du budget de la Ville avec plus de $900 millions, et que leur masse salariale a augmenté de 5.1 et 8.1% respectivement en 2011, on serait en droit de s'attendre à une rationalisation de ce côté.
En question complémentaire, Richard Boutin a fait remarquer à M. Applebaum que l’article 34.02 de la convention collective des pompiers au chapitre des droits acquis stipule :
"La Ville continue de fournir gratuitement aux employés en service un espace de stationnement près de la caserne".
Selon nos estimations et le coût du stationnement à Montréal, les revenus de la Ville serait d’environ $2,4 millions, si on faisait payer les pompiers pour leur stationnement. Nous on paie une vignette, à quand la vignette pompier ?

M. Applebaum a tenté de démontrer que la Ville centre fait aussi des coupures de 1 000 postes. Au sujet des pompiers, il a dit vouloir regarder cela plus en profondeur tout en mentionnant qu’ils sont parfois sur appel et qu’ils travaillent sur des quarts de travail. Nous répétons qu’ils ne sont pas les seuls travailleurs sur appel et sur des quarts de travail. La ville en est remplie. Pour nous un droit acquis n’est pas un droit immuable.


***

Autre sujet chaud parce qu’il devait être débattu le soir même, la modification du règlement permettant de soustraire à l'autorité des arrondissements les décisions relatives à la circulation locale, nommément le sens des rues et l'installation de dos d'âne ainsi que différentes mesures d'apaisement de la circulation, en les soumettant à l'approbation du SIM ou de l'administration centrale de la Ville.

Soulignant qu'au cours de la seule année 2009, 18 piétons sont morts à Montréal, fauchés par des automobilistes, qu'au cours des 10 dernières années près de 4000 enfants ont été victimes des automobilistes... on se demande ce qu'il en est de la sécurité des piétons à Montréal ? Linda Vallée a également rappelé que les principaux obstacles à la circulation des camions de pompiers sont davantage
  • les bouchons de circulation dans toutes les parties de la Ville, 
  • les voitures mal stationnées, 
  • les camions de livraison en double file, 
  • l'absence d'application du règlement interdisant le stationnement à moins de 5m d'une intersection
... et non les mesures d'apaisement introduites par les arrondissements pour sécuriser leurs rues locales et les abords des écoles ! Là on a eu droit à une ovation debout de la grande majorité des élus tous partis confondus. Retirer ce pouvoir aux arrondissements, c’est contribuer à maintenir les inégalités entre les citoyens des quartiers centraux et les autres. Quand on habite les quartiers centraux où il y a un grand volume de circulation de transit ainsi qu'un plus grand nombre de piétons, on a aussi le droit de vivre en sécurité, et ce tout autant que les résidents d'Outremont et du West Island.

La question :
« À la demande du CÉUM, du CRE, de Vélo Québec et de beaucoup d'autres acteurs montréalais M. Applebaum, allez-vous retirer votre proposition ? »

La réponse :
« Félicitation pour votre magnifique travail dans votre association ! Nous continuons à sécuriser les piétons à Montréal mais il faut tenir compte de l’avis des experts du Service des incendies. »
 Puis, il a fait la lecture des grandes lignes de la lettre du directeur du SIM :





Linda vallée n’a pas posé de question complémentaire mais servi un avertissement aux élus :
« Je demande aux élus de se comporter comme les dignes représentants de leurs citoyens, et non  en porte-parole d'associations corporatives qui démontrent, sous le faux prétexte de la sécurité, qu'ils n'ont pas à vraiment à cœur la sécurité des montréalais.
Car ne nous faisons pas d'illusion, en acceptant cette proposition soit disant motivée par l'intervention du directeur du SIM, Serge Tremblay, les membres du comité exécutif se font le porte-voix de l'Association des pompiers de Montréal, dont plus de 90% des membres n'habitent pas cette Ville ! »

Finalement, le débat s’est reporté au lendemain matin où les échanges ont pu se faire entre les élus suite à la présentation du directeur du SIM et la proposition transmise à la Commission des transports et des travaux publics, présidée par le maire de Saint-Léonard Michel Bissonnet. Le sujet devrait être étudié plus rigoureusement avec la contribution de différents experts et de citoyens, espérons-le. En principe, le dossier devrait refaire surface au printemps.

***

Mardi matin, justement, Carl Favreau, représentant des commerçants de l’avenue du Parc et de Laurier Ouest a déposé une pétition de plus de 450 signatures réclamant de la Ville centre des mesures de soutien aux commerçants du secteur pendant la durée des travaux dont la fin est prévue pour le printemps 2012. L’idée est d’éviter de se retrouver dans la même situation que les commerces du boulevard Saint-Laurent il y a quelques années. Plusieurs ont du fermer leur portes et d’autres se relèvent à peine de cette période sombre. L’impact a été fort négatif sur l’offre commerciale et la mixité.

La réponse de Richard Deschamps, responsable du développement économique :
« On en fait déjà beaucoup avec notre bureau d’information au coin de Villeneuve et je vous confirme que la rue Laurier Ouest sera complètement fermée à compter du 26 octobre et ce jusqu’au 6 décembre. »
Donc, non seulement plus de clients, mais de gros problèmes de livraison en perspective et juste avant la grosse période des fêtes de fin d’anné...


(AJOUT)

Les pressions exercées depuis plusieurs semaines semblent avoir trouvé bon entendeur finalement, malgré le peu d'espoir qu'on aurait pu entretenir suite à des interventions comme celle de M. Deschamps mardi matin.
Le 29 octobre, Carl Favreau, président de l'Association des commerçants de l'Avenue Laurier Ouest, nous communiquait l'information suivante :
GRANDE NOUVELLE :
L'Avenue Laurier Ouest RESTERA OUVERTE POUR LA PÉRIODE DES FÊTES 2011. Les travaux sur l'Avenue Du Parc, intersection Laurier,  seront reportés à une date ultérieure en 2012.
Suite au dépôt  de notre pétition au Conseil de la Ville centre de Montréal, le 24 octobre dernier (plus de 415 signatures obtenues), où l'on demandait un support financier pour les pertes encourues devant l'ampleur des travaux, notamment face à la fermeture de l'accès à l'Avenue Laurier Ouest par le blocage du tronçon situé entre l'Avenue Du Parc et la rue Hutchison pour une période de un mois et plus, cela sans avertissement écrit de la part du bureau de communication situé au coin des rues Villeneuve et Avenue du Parc où siège l'agent de liaison, monsieur Mario Patola ;
Ainsi que suite aux nombreuses plaintes formulées par plusieurs commerçants aux deux arrondissements, Plateau Mont-Royal & Outremont ;
Une réunion d'urgence a été convoquée le 28 octobre en soirée, où les dirigeants affectés au dossier des travaux publics de la Ville-centre de Montréal ont pris la décision de cesser tous les travaux pour cette période.
Merci à vous pour cette précieuse collaboration.

vendredi 28 octobre 2011

Mobilisation autour des Amis du Bain Émard dans le Sud-Ouest de Montréal

La piscine Schubert sur le Plateau est sauvée... mais la bataille pour le maintien de services de proximité essentiels à la qualité de vie urbaine continue ailleurs.

Rendez-vous à la mairie d’arrondissement du Sud-Ouest de Montréal 
(815 rue Bel-Air, métro Lionel-Groulx)
mardi 1er novembre 2011 à 18h
afin de manifester bruyamment notre attachement au Bain Émard.
Venez en grand nombre, apportez ballons, maracas – il faut se faire entendre !! 
La fermeture de cette installation représenterait une trop grande perte pour le Sud-Ouest.


Au plaisir de faire du bruit avec vous mardi soir prochain.
En attendant, n'oubliez pas de signer la pétition !

vendredi 21 octobre 2011

Dépôts sauvages : point intermédiaire sur la situation

Vous le savez, le 5 septembre dernier nous lancions une grande opération de chasse aux dépôts sauvages. Une nouvelle équipe spécialement dédiée à leur collecte dans l'arrondissement venait d'être mise sur pieds, et il nous semblait important que les citoyens y participent car ils voient souvent des choses que le personnel de la ville ne voit pas. Une quarantaine de sites de dépôts sauvages systématiques a été répertoriée par l'arrondissement, et ces sites sont fréquemment patrouillés par la nouvelle équipe pour être nettoyés.

De Chasse aux dépôts sauvages, automne 2011

À cela s'ajoutent les signalements des résidents et de PMV au 311, et notre expérience ainsi que l'intervention de Mme Gosselin, attaché au cabinet des élus, nous a montré qu'il existe des façons de faire qui permettent la prise en compte plus rapide du problème. Voici donc des informations utiles :
  • Un dépôt sauvage c'est 
    • un tas d'ordures (ménagères, rebuts de construction, meubles et fournitures, petits appareils, etc.) qui se trouve là où il ne sera pas ramassé par la prochaine collecte régulière - en ruelle, sur un terrain vague, etc. ;
    • des déchets dangereux laissés n'importe où n'importe comment (matières toxiques, verre ou miroir cassé...). Dans ce cas il faut spécifier qu'il est question d'une intervention rapide, une catégorie à part.
  • Le dossier s'ouvre à partir d'une adresse civique : il faut donc noter le numéro de porte le plus proche, quitte à donner par la suite des indications plus précises quant à sa localisation exacte
  • Parfois on peut identifier le coupable (sacs qui pourraient receler des preuves d'identité, ou immondices clairement associables à un immeuble). Dans ce cas, le citoyen peut demander qu'un inspecteur se rende sur place pour tenter une identification qui mènerait à une contravention. Après coup, l'inspecteur fait ramasser.
    Attention, cette option ralentit le processus d'enlèvement, donc à proscrire dans le cas de matières dangereuses.
  • Il est préférable de noter le numéro de demande : cela permet un suivi plus efficace si on constate que le dépôt n'est toujours pas ramassé après plusieurs jours.

De Chasse aux dépôts sauvages, automne 2011

Nous avons reçu plusieurs signalements de dépôts sauvages qui malgré leur apparence rebutante n'en étaient pas à proprement parler. Les jours de ramassage des ordures, il est inévitable que nos rues se voient bordées par une intéressante collection hétéroclite de sacs de vidanges, de meubles plus ou moins petits, de déchets de toute sorte. D'ailleurs la plupart du temps ces tas sont ramassés avec la collecte régulière, c'est rare qu'ils restent sur le bas-côté.

Mais ça arrive, et il est alors important de faire le suivi, de préférence avec le numéro de demande :
  • en appelant le 311 directement
  • ou bien en communiquant avec nous et en nous donnant les informations nécessaires pour que le fassions

Un signalement idéal - celui que nous pourrons facilement faire et suivre à votre place auprès du 311 - se compose comme suit :
  1. date 
  2. heure approximative 
  3. adresse civique + indications supplémentaires si nécessaire 
  4. description rapide du dépôt (cette description n'est pas nécessaire si vous nous envoyez une photo, que nous ajouterons à notre galerie)

De Chasse aux dépôts sauvages, automne 2011

Le temps de ramassage a beaucoup diminué depuis qu'une équipe dédiée travaille sur ce problème. Mais comme tout est toujours perfectible... continuons nos efforts ! Rdv le 1er décembre pour un bilan.

lundi 17 octobre 2011

Mile End pour tous et toutes: lettre au maire Tremblay

Dans la foulée du dernier conseil de ville et celui du 24 octobre prochain, voici une lettre du comité Mile End pour tous et toutes. Nous vous invitons à vous joindre à nous à l'hôtel de ville dès 18H, lundi prochain. Les enjeux sont majeurs pour tous les citoyens et les commerçants du Plateau.
Bonne lecture!




Montréal le lundi 17 octobre 2011


Monsieur le Maire Gérald Tremblay
Hôtel de Ville de Montréal
275 Notre-Dame Est
Montréal QC H2Y 1C6


Monsieur le Maire,

Résidents et résidentes du Mile-End dans le Plateau Mont Royal, regroupés sous le
nom de « Le Mile-End pour tous et toutes », nous revenons vous déposer notre demande pour le compte de taxes de 2012, soit un moratoire sur toute augmentation du compte de taxes municipales à Montréal.

Cette demande signifie une baisse du taux d'imposition sur l’évaluation foncière afin que l’augmentation du compte de taxes soit nulle en 2012. Car cette évaluation a explosé partout mais plus particulièrement dans notre arrondissement, en raison de la spéculation dans le Plateau. Cette hausse de la valeur des propriétés, même étalée sur trois années, combinée au taux d’imposition adopté pour l’année 2011, a entraîné une hausse de taxe exorbitante qui n’a aucune commune mesure avec celle de nos revenus.

Notre logique demeure de permettre aux propriétaires et aux locataires ayant des revenus modestes ou fixes de rester dans le quartier. Elle est en cohérence avec les voeux de nos assemblées publiques de janvier, mars et juin 2011:

Le principe fondamental qui anime notre groupe Le MileEnd pour tous et toutes en s'opposant aux hausses exorbitantes de taxes est de préserver la mixité du quartier pour éviter que s'effrite le tissu social du quartier où demeurent des locataires et petits propriétaires à faibles et moyens revenus, artistes avec des revenus précaires et retraité/e/s avec des revenus fixes, des travailleurs/euses autonomes pour prévenir que le quartier se vide des personnes qui s'y sont établies il y a longtemps, avant la gentrification, et que le quartier continue de demeurer accessible à ces personnes.
Nous vous avions demandé dans notre lettre du 4 février 2011 que notre compte de taxes n'augmente pas plus que le taux d'inflation, ce qui fut loin d'être le cas. Les payeurs de taxes foncières du Plateau, comme ceux de plusieurs autres arrondissements, ont fourni un effort exceptionnel en contribuant pour 30M$ de plus que l'année précédente aux revenus de la Ville de Montréal. Cette hausse de taxe affecte autant les propriétaires que les locataires sur qui elle se répercutera inévitablement.

Au cours de l’année, certains résidents, ainsi que des commerçants qui ont aussi été affectés par ces hausses nous ont informés de leur incapacité à payer ces hausses. Nous avons constaté que certains d'entre eux ont dû quitter le quartier. Et cela est en voie de se répéter en 2012! Nos représentants sont allés questionner votre administration à ces sujets lors des assemblées du conseil municipal de la fin juin et du 26 septembre, et aussi de la commission des finances de la mi-juin puis de la mi-septembre 2011.

1

Lors de l'intervention de notre représentant, Monsieur Pierre Pagé, durant la période de questions à l'assemblée du conseil municipal du 26 septembre dernier, vous avez répondu que vous deviez uniformiser l'évaluation foncière à Montréal afin de rendre plus équitable la taxation foncière. Nous avions bien compris cela. Puis vous avez ajouté en aparté pour les membres du conseil: de quoi ces propritéaires se plaignent-ils puisque la valeur de leur propriété augmente sans cesse?

Monsieur le maire, comprenez-nous bien: nous avons choisi de vivre à Montréal, dans ce quartier, pour y vivre, y travailler et y élever nos enfants parce que ce milieu nous plaisait et que les prix  demeuraient abordables pour des gens à revenus moyens ou faibles. Nous n'avons pas acheté une propriété dans le Mile-End pour la revendre et y gagner un profit. Nous voulons continuer d'y vivre et d'habiter la ville de Montréal.

Nous rappelons sans cesse que malgré l’image de quartier branché très médiatisée du Plateau Mont-Royal, les statistiques récemment publiées par la Ville de Montréal ainsi que par la direction de la Santé Publique de Montréal confirment la forte présence de personnes à faibles revenus. À l’échelle de l’arrondissement, 74% des ménages sont locataires et deux sur cinq d’entre eux consacraient déjà en 2006 plus de 30% de leur revenu au loyer.

Voilà donc les raisons profondes de notre demande pour le compte de taxes de 2012, soit un moratoire sur toute augmentation du compte de taxes municipales à Montréal. Nous savons aussi que nous ne sommes pas seuls à être inquiets : d’autres citoyen/ne/s du Plateau se sont regroupés sous le nom « Vivre sur le Plateau » et de «Plateau milieu de vie». Des citoyens du Sud-ouest et de la Petite-Patrie partagent nos vives préoccupations.

Par ailleurs, veuillez bien noter que nous appuyons la Ville de Montréal dans ses démarches auprès du gouvernement du Québec pour un système de taxation pour les municipalités plus équitable, anti-spéculatif et basé sur les revenus des citoyens et citoyennes afin de corriger les injustices fiscales que le système actuel occasionne. Et nous soutenons aussi ses recherches de revenus importants autres que fonciers pour les municipalités.

En attendant d’avoir une réponse de votre part, nous vous présentons, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations distinguées.


Le Mile-End pour tous et toutes représenté par :


Pierre Pagé, 5284 rue Waverly,
Sophie Bissonnette 5350 rue Waverly
Claudine Schirardin, 5341 rue Jeanne Mance
Martin Duckworth, 4618 rue Jeanne-Mance
Sakina Benhima, Pascal Guy, 5264 rue Waverly

Pour information:
Pierre Pagé, 5284 rue Waverly, Montréal H2T 2X7, 514-276-9915, pagpierre@yahoo.ca


cc. M. Michaël Applebaum, Mme Louise Harel, M. Richard Bergeron
1

samedi 15 octobre 2011

Couper dans les dépenses, mais dans lesquelles ?

À l'approche du 20 octobre, date à laquelle l'arrondissement remettra son budget, commencent à se faire les annonces concernant les coupures à venir. Hier matin a été annoncée la fermeture de la piscine Schubert sur le boul. St Laurent.
Pour mémoire, le Plateau Mont-Royal - mais pas seulement lui : plusieurs autres arrondissements de quelque  obédience  politique  que ce soit - se retrouve cette année au pied d'un mur longtemps repoussé, celui du déficit. Les taxes augmentent sans cesse sur notre territoire, mais c'est à la ville centre que nous les payons, puis elle les redistribue aux arrondissements. Cette redistribution ("dotation") avait été créée lors des fusions afin de convaincre les nouveaux arrondissements qu'ils auraient encore une marge de manoeuvre en se joignant à la ville de Montréal "nouvelle mouture".

Aujourd'hui, bien que les impôts fonciers de tous, résidents ET commerçants, augmentent à des vitesses faramineuses, en contrepartie de quoi nous serions tous en droit d'attendre des services publics de qualité et en amélioration constante, la ville centre, en empochant les taxes sans revoir ses calculs de dotation, oblige les arrondissements à couper des services. Le Sud-Ouest fermera le bain Émard ainsi qu'une bibliothèque (section adultes), le Plateau a annoncé ce matin qu'il fermera la piscine Schubert.

À PMV, on est très curieux : combien va-t-on économiser grâce à cela ? Et surtout, n'y aurait-il pas d'autres avenues à explorer ?
Prenons l'exemple du bac de compostage :
  • projet pilote instauré en 2008 pour environ 3000 portes dans l'Est du Plateau, périmètre un peu étendu par la suite, 1 bac brun + 1 bac de comptoir fournis à chaque porte
  • beaucoup de participation aux débuts (Le Devoir), mais on constate très clairement un essoufflement depuis plusieurs mois : il n'y a pas eu de nouvelle campagne de communication à cet effet hors des rappels concernant la gestion des vidanges en général, et notamment pas de campagne d'information en période de déménagements (combien de bacs partent d'ailleurs sous d'autres cieux avec leurs locataires ?)
  • un parti-pris que "le compostage, c'est facile", alors qu'il y a des exigences majeures à respecter, comme en particulier l'équilibre entre matière sèche et humide pour que la décomposition se fasse sans dégagement de "jus" nuisibles pour l'environnement
  • une puanteur hors du commun tous les mardis matins dans les rues (jour de ramassage), parce que le bac brun accepte supposément *tous* les déchets de table, carnés autant que végétaux, alors qu'il n'est ramassé qu'une seule fois par semaine,
  • ce qui a mené plusieurs foyers à abandonner cette pratique (cf. le nombre diminuant des bacs sortis), pour se concentrer sur leur bac de compost domestique lorsqu'ils en ont un, car avant d'empester sur leur perron, ça empeste aussi dans la cuisine, sans parler des vers ni des mouches
PMV se pose des questions sur l'utilité vs. le coût de cette mesure, qui, si l'on comprend le budget tel que disponible en ligne, est comprise dans un poste qui a augmenté de plus de 20% entre 2010 et 2011. Bien sûr, elle va dans le sens de la réduction des déchets, mesure comprise dans les plans de développement de la ville. Mais... est-on vraiment capable de gérer et de payer ce programme ? Les habitants du Plateau sont certes sensibilisés au-delà de la moyenne aux questions environnementales, il n'en reste pas moins qu'il y a, en amont de la pratique à grande échelle, un énorme besoin d'éducation.

D'autre part, les déchets "réguliers" (vs. sacs de recyclage) sont actuellement ramassés 2 fois par semaine, par le privé, alors que les cols bleus ramassent le recyclage 1 fois par semaine. Si on économise sur les travaux de voirie quand on les fait en régie, ça doit être vrai aussi sur le ramassage des ordures ? Pourquoi ne pas ramener celui-ci à 1 fois par semaine, fait par les cols bleus ? Augmenter l'incitatif à recycler en diminuant celui de simplement jeter "ce qui reste" aux poubelles sans distinction...
    Enfin, PMV s'interroge : SDC et CDEC ? Entre les Sociétés de développement commercial, exclusives aux artères commerciales qui s'en sont doté (ce n'est pas le cas de toutes les rues à commerces, cf. Prince-Arthur, Duluth ou Rachel), et la Corporation de développement économique et communautaire, qui couvre l'ensemble du territoire et de l'activité économique, il y a manifestement double emploi. Or chacune de ces instances reçoit des subventions tirées des fonds publics... sans compter que les SDC ont négocié une entente avec la ville centre lors de la crise du stationnement selon laquelle elles seront directement financées par elle. N'oublions pas que ces messieurs Tremblay, Applebaum et Deschamps, qui obligent à couper les services au citoyens, assurent les commerçants de leur soutien indéfectible. Quel que soit le montant de leur "fonds de dynamisation", il nous semble logique que le financement qui est réservé aux SDC dans les budgets d'arrondissement devrait être levé.


    L'arrondissement se trouve face à des choix difficiles, mais en fermant une piscine à court-terme, est-on en train de couper au bon endroit alors qu'on pourrait réorganiser les dépenses à long-terme ?

    vendredi 7 octobre 2011

    La rue Franchère, de stationnement à parc linéaire

    Si vous habitez l'Est du Plateau, et en particulier si vous empruntez la piste cyclable sur Rachel Est, vous ne pouvez avoir manqué les travaux récemment entrepris sur la petite portion de la rue Franchère, entre Terrasse Mercure et Rachel.

    La rue Franchère au début de l'été 2011,
    fermée à la circulation automobile.

    1 semaine avant la rentrée des classes, les travaux commencent.
    Il était temps.
    Cette toute petite rue en sens unique vers le sud comptait 8 places de stationnement, entre l'église et la cour de l'école. L'une des sorties de la cour donnait sur le trottoir de Franchère, extrêmement étroit à cet endroit : difficile d'y passer avec une poussette, ce qui est pourtant le cas de nombreux parents venant chercher leur "grand" à l'école accompagnés du "petit".

    Désasphaltage de la chaussée, disparition des trottoirs.
    Plusieurs personnes ont été témoins de presqu'accidents sur cette minuscule rue car en hiver, le trottoir, en plus d'être mal conçu, était mal déneigé à cause des lampadaires plantés en son milieu. Il arrivait qu'un enfant glisse et tombe directement sur la chaussée, alors qu'une voiture s'engageait dans la rue ou quittait son stationnement.
    Mise à niveau du sol en gravelle entre la cour de l'école
    et le terrain gazonné de l'église.
    Cette portion de la rue Franchère a été fermée à la circulation à l'hiver 2010-2011. Pendant quelque 8 mois terrain plus ou moins vague, à l'usage indéfini, et délimité par 4 pots de ciment disgracieux, elle a récemment subi une transformation radicale, qui en fait à présent le prolongement naturel du parc Baldwin.
    Aménagement d'une saillie de trottoir sur Terrasse Mercure
    à l'entrée du nouveau parc linéaire.
    Des bancs et du gazon sont posés, des terre-pleins
    sont préparés sur la saillie pour le verdissement.
    C'est une très belle réalisation qu'il faut souligner, et qui s'est d'ailleurs faite dans le calme contrairement aux changements apportés autour des écoles Laurier et Bruchési depuis le printemps. Bien évidemment la disparition de cette rue a bien moins d'impact en termes de circulation, mais sans doute que son côté excentré par rapport aux artères commerciales a joué également.

    Les enfants disposent désormais d'un accès sécuritaire vers la cour de l'école,
    et les parents d'un espace dégagé et verdi pour les attendre à la sortie des classes.
    Nous ne pouvons toutefois nous empêcher de remarquer que la sécurisation des abords d'une école, aussi spectaculaire soit-elle dans ce cas, passe également par l'entretien constant de marquages au sol de qualité. Autour de cette école, aucun des marquages attendus aux intersections n'est plus visible cet automne, et ils n'ont d'ailleurs pas été refaits au printemps dernier. En particulier plusieurs passages piétons jaunes seraient bienvenus, pour traverser Fullum (qui au passage est une voie de camionnage) d'un côté, Chapleau de l'autre. Les ralentisseurs ne sont pas suffisamment mis en évidence à l'attention des automobilistes qui, lorsqu'ils ne les prennent pas à pleine vitesse, doivent freiner brutalement 2m avant car ils n'avaient pas ralenti leur cadence plus tôt.

    Rappelons que ce qui empêche les enfants d'aller à leur école de quartier à pied ou à vélo, c'est le sentiment d'insécurité dans la rue. S'il est absurde de rêver d'un monde sans auto, il est toutefois souhaitable que les autos présentes soient plus alertes et alertées par l'environnement physique ET par la signalisation.


    Nous espérons qu'une fois les travaux du parc Baldwin terminés, ces détails seront réglés rapidement. En attendant, profitons de ce très joli parc qu'animent les joyeux cris d'enfants d'une cour d'école primaire ! Quel nom pourrait-on proposer ?